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Premières écluses françaises

01/03/2009 | Premières écluses françaises

Nous arrivons dans les jours qui suivent dans un secteur sacrément paumé: après avoir fait le plein à coups de jerricans à une station située juste à la frontière, nous entrons 7 jours après notre départ de Vinkeveen dans cette étrange enclave française en territoire wallon. L'éclusier des Quatre Cheminées nous apprend que la Meuse française est rouverte à la navigation depuis le matin seulement, le gel et les fortes eaux ayant causé des dégâts quinze jours plus tôt. La vie est parfois bien faite! Télécommande en poche, nous nous engageons après une nuit à Givet dans la première écluse à gabarit freycinet du voyage.
Le contraste avec le début du voyage est rude. Pas tant du fait des remous, les quarante tonnes d'Ondine garantissant une certaine stabilité, mais plus à cause de l'état du bazar: bajoyers moussus et boueux, portes rouillées et fuyant de tous leurs trous, encombrées de bois morts... La discussion avec l'itinérant de VNF qui nous attendait sur place nous met au parfum: les automatismes fonctionnent une fois sur deux, les commerces chargés évitent la zone de peur de s'échouer, les digues prennent l'eau de partout... vous comprenez, ils nous rationnent même la peinture! Quant à la VHF, seuls les écluses principales en sont équipées, on peut toujours postillonner dans le micro.
Nous pourront vérifier ses dires, et ceux de ses collègues: seuls sur l'eau ou presque, nous auront à poireauter pas mal devant des portes en pannes en attendant les itinérants, souvent bien sympathiques mais un peu blasés de l'évolution de leur métier. Et les canaux qui s'écoulent dans les champs alentour, les morceaux de bajoyers qui tombent sur le pont, les arbres morts dans le chenal depuis des lustres... ce n'est qu'à l'approche de la Saône, sur la fin du canal des vosges, que la situation ira vers un léger mieux, fréquentation oblige.

19:30 Publié dans 4- Le convoyage, partie France | Lien permanent | Commentaires (0)

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