02/03/2009 | Vireux-Wallerand, maudit filtre à huile!
Passé Givet, nous aurons droit au seul vrai souci mécanique du parcours. Encore que...
Il faut dire que j'avais pris la sotte habitude de couper chaque soir l'arrivée de gasoil du moteur. Evidemment, un beau matin, la gueule enfarinée, j'oublie de la rouvrir. Le Lister tourne quelques instants, puis ralentit, ralentit... le temps de comprendre ce qui se passe, je saute à la salle des machines pour remédier au problème. Descendu à un régime improbable, surtout à froid, le moteur repart quand même après quelques hésitations. Ouf! Merci le volant d'inertie.
Nous repartons, et tout va pour le mieux, si ce n'est quelques ratées dans l'accélération par moment, accompagnées de beaux panaches de fumée tout à fait inhabituels. Fort désagréables dans ce courant, surtout à l'approche des ponts. J'angoisse, ce qui n'est pas du tout le cas de Georges, habitué aux mécaniques capricieuses et fumantes. Contre son avis, alors que la toux reprend l'engin, j'avise un quai bienvenu dans un petit village et j'accoste, bien décidé à vérifier le filtre à gasoil. Vireux-Wallerand, c'est le nom du bled où nous passerons rien moins que deux jours.
Le vendeur m'avait pourtant assuré avoir changé ce foutu filtre. Faut croire qu'il était resté sur celui du fuel domestique, flambant neuf, et qu'il avait oublié l'essentiel... Le machin était rempli jusqu'à la geule de je ne sait combien d'années de crasse, que le démarrage à sec avait dû remuer, d'où les ratées.
Le temps d'avoir le nouveau filtre au garage renault du coin, la journée. Le temps de redémarrer le Lister, encore une journée pleine. Sur un circuit carburant en charge permanente, faut le faire... Du cambouis jusqu'aux oreilles, à démonter et remonter quinze fois la ligne du réservoir aux injecteurs, à purger, injecter du gasoil à la seringue rafistolée à la MacGyver, à farfouiller dans le vieux manuel en anglais. Et à envoyer de rage les clés voler dans la salle des machines quand après une ènième tentative la mécanique repart enfin, pour caler cinq bonnes minutes plus tard.
Tout ça pour apprendre par un ami de mon père, ancien garagiste PL, qu'il y a une petite vis sur la pompe d'injection, juste là sur le côté, qui permet de purger l'air d'un coup d'un seul. La cochonnerie de vis qui s'est bien foutu de nous pendant tout ce temps! Enfin comme on dit, la prochaine fois je saurai...
19:33 Publié dans 4- Le convoyage, partie France | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.